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Peurs et anxiété, comment vivre avec ?

celineallensophrol

"J'ai toujours été gouvernée par mes peurs mais c'est pire ces derniers temps. A certains moments, l'angoisse est telle que je n'arrive plus à analyser la situation à froid. J'imagine toujours le pire, et je vois bien que je fatigue mon mari qui essaye de me rassurer, mais je n'arrive pas à contrôler mes pensées. J'aimerais vraiment débrancher mon cerveau et voir les choses plus positivement". Sophie-Line, 38 ans.



Un cerveau anxieux déforme la réalité


L'anxiété quotidienne touche beaucoup de gens, et il est normal de s'inquiéter pour certaines choses de la vie. Le problème, c'est quand cette anxiété entraîne une rumination incessante et chronophage. Le cerveau des grands anxieux voit les soucis à travers un prisme grossissant. Il crée des fake news, des théories négatives, des catastrophes inimaginables. Il amène à se tourmenter pour des choses qui paraissent insignifiantes aux yeux des autres.


Les personnes victimes de cette anxiété débordante ne font pas la différence entre ce qui est du registre du réel et ce qui est n'est qu'une hypothèse, et malheureusement, le corps réagit de la même façon (mal au ventre, vertiges, palpitations...). Les "Et si....." sont hautement toxiques, car ils alimentent le stress.


La prise de recul est nécessaire pour faire le tri des informations, bannir les fake news et réfléchir à mener une action concrète qui sortira de la rumination et nous fera prendre de la hauteur face à l'élément stressant.


Comment se dégager de l'anxiété chronique ?


On peut commencer par mettre de l'ordre dans nos pensées. Il ne faut pas oublier que nous sommes le maître des lieux. Quand une pensée chargée d'anxiété toque à la porte, on a tendance à ouvrir et à être envahi. Or, nous pouvons faire un pas de côté et regarder cette pensée comme un élément extérieur.


"Est-ce que je vais vraiment être nulle quand je ferai l'audit à mon équipe?"

"Est-ce que mon fils se fera forcément agresser quand il rentrera de sa soiré entre amis ?"


Le premier réflexe est de repérer les fausses croyances et les pensées erronées pour pouvoir prendre de la hauteur et analyser la situation à froid.


Faire la différence entre les soucis vraiment graves (maladie, mort, accident ...) et les soucis sur lesquels on peut agir, aujourd'hui ou plus tard.


Si on prend le temps de se poser, de respirer un peu, puis d'observer nos inquiétudes au lieu de les croire, elles commencent à s'affaiblir et on peut reprendre la main sur nos schémas de pensée en les orientant différemment.

C'est un processus, et cela se fait progressivement, un peu comme une reprogrammation de notre cerveau.

"J'ai déjà fait des audit et cela s'est bien passé"

"Mon fils est prudent et la soirée n'est pas loin, il sera peut-être accompagné d'un ami"



Demander de l'aide pour sortie de l'impasse


Pour se dégager des pensées anxiogènes, peut se faire aider par un.e psychologue qui pratique la TCC, reconnue pour son efficacité pour corriger les troubles de l'anxiété généralisée.

Pour faire baisser le niveau de stress déclenché par ces idées, on peut également agir à son niveau, en mettant en place des remèdes anti-angoisse : parler de ses peurs avec une personne de confiance, faire du sport pour évacuer les tensions, se changer les idées avec une activité-plaisir, faire de la relaxation, tenir un cahier d'écriture.


La sophrologie, quant à elle, va faciliter la prise de recul, en apaisant le mental pour permettre l'émergence d'un nouveau schéma de pensée, plus neutre et donc moins chargé d'émotions. On doit aussi apprendre, et cela est un processus, à supporter l'incertitude et les moments où l'on n'a pas le contrôle de la situation.


Heureusement, les neurosciences ont prouvé que notre cerveau est malléable et qu'il est tout à fait possible de modifier ces schémas de pensées qui émergent en "pilote automatique". Il n'est jamais trop tard pour agir sur soi.







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