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Stress : savez-vous pourquoi le zèbre n'a pas d'ulcère ?

celineallensophrol

La théorie du zèbre qui n’a pas d’ulcères de Robert Sapolsky, professeur de biologie et de neurologie à l’université de Stanford, est fort intéressante. Elle nous donne un éclairage ludique sur la mécanique du stress.


Le stress du zèbre ne dure pas longtemps, contrairement au stress des humains
Le stress du zèbre face à un prédateur est intense mais de courte durée. Après il retourne tranquillement à sa vie de zèbre...

Un zèbre qui broute tranquillement dans la savane sent la présence d’un prédateur à proximité, prêt à bondir sur lui. Sentant le danger, il prend aussitôt la fuite. Au bout d’un certain temps, il s’arrête pour voir si le prédateur est toujours à ses trousses. Pour cette fois, il est arrivé à le semer et le danger est écarté.

Que fait le zèbre maintenant ? il retourne à sa vie de zèbre, il recommence à brouter tranquillement. Son système danger-fuite se désamorce. Son corps récupère de sa course, il est dans l’instant présent.


L’humain aimerait bien réagir à la façon du zèbre quand il a une montée de stress. Une surcharge de travail s’abat sur lui ? Le système nerveux sympathique s'active en mode alarme, il prend son sac et fuit le travail pour aller un cinéma décompresser. Ou alors il saute au col de son supérieur pour le coller au sol (autre réflexe attaque archaïque non dénué de risques).

LOL


L’humain va encaisser la situation en ne laissant rien paraître, il va sentir sa cage thoracique se serrer, son cœur s’accélérer et son ventre se nouer. Il va se demander comment il va pouvoir accomplir sa tâche alors qu’il est déjà débordé. Certes, il pourra se permettre de râler un peu, mais le travail devra être fait. Et pour peu qu’il soit perfectionniste, il pourra y laisser des plumes (nuits perturbées, stress chronique, fatigue, irritabilité envers les proches, douleurs, tensions...).


Et oui, parfois, on aimerait bien avoir une vie de zèbre.


Que faire alors pour diminuer le niveau de stress au travail ?


Voici quelques conseils à appliquer au travail :


Accordez-vous des moments « blancs » dans votre journée, pour laisser le système nerveux récupérer. Faites-le avant que votre concentration ne vous joue des tours.


Vous pouvez essayer le vagabondage mental. Observez le ciel en laissant filer vos pensées, sortez respirer un peu, posez-vous dans un endroit calme en dehors du bureau, préparez-vous à savourer un thé ou un café (attention quand même si c'est votre 5ième), fermez les yeux pour les reposer et laissez venir une image agréable piochée dans vos dernières vacances, grignotez quelque chose en prenant le temps de le savourer ... Ces coupures sont salutaires pour le cerveau qui a un besoin vital de décompresser et de faire régulièrement des remises à zéro.


Si vous agrippez votre téléphone portable pour vous changer les idées, ça peut fonctionner à condition d'éviter les informations anxiogènes (le monde va tellement bien). Mais si vous regardez des chatons qui dorment, ou des vidéos drôles alors ça va, même si ce n’est pas une vraie coupure mentale.


Si vous savez respirer correctement, alors là, c’est encore mieux. 3 à 5 minutes de respiration profonde peuvent vous apporter un vrai soulagement. Et ne pensez pas que cela vous prend du temps sur les dossiers à finir, au contraire. Vous n’en serez que plus efficace et plus concentré par la suite. Vous n’avez pas idée de ce que la respiration peut avoir comme impact positif sur votre fonctionnement.


Et là, on se demande comment bien respirer ?


C’est simple :  Posez votre corps confortablement sur votre siège. Laissez vos muscles se relâcher (épaules, dos, mâchoire, tout particulièrement). Fermez les yeux si c’est possible. Allez à la rencontre de votre respiration. Inspire par le nez, expire par la bouche.

Restez aussi concentré que possible sur la sensation de l’air qui vous traverse, cela vous aidera à freiner le flux des pensées.

Etirez votre souffle jusqu’au ventre, jusqu’à vos clavicules. Oxygénez-vous comme si votre vie en dépendait. Ralentissez progressivement le rythme respiratoire.... Vous avez envie de bailler ? Baillez.


Etirez-vous, c’est fini.

C’est tout. Plus vous ferez cela, plus y reviendrez avec aisance et avec envie. Votre corps y prendra goût, vous vous sentirez plus oxygéné, plus frais, plus concentré à la tâche.


Cela vous aidera à mieux répondre aux facteurs stressants, à vous sentir plus perméable à eux . A défaut d’être un zèbre, on fait comme on peut !

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