A première vue, la sophrologie est une approche psycho-corporelle qui aide à équilibrer ses émotions, notamment celles qui sont en lien avec le stress et l’anxiété. Mais en réalité son action est bien plus vaste. Son objectif est de ramener l’individu au centre de son existence, bien ancré dans sa vie. Reconnecté à lui-même, il peut alors de redéployer dans le monde, en se sentant sécurisé, confiant et bien ancré.

La sophrologie est une discipline douce inspirée de pratiques occidentales (hypnose, relaxation thérapeutique, philosophie…) et orientales (méditation et yoga). Cette méthode a été créée par un médecin psychiatre, le Docteur Caycedo, dont l’objectif était de travailler sur le lien corps et l’esprit dans le but développer une meilleure conscience de soi.
En sophrologie, on considère que le corps et l’esprit sont étroitement liés : lorsque le corps souffre, l’esprit est impacté, et lorsque l’esprit va mal, cela aura des conséquences sur le corps. L’individu est donc pris en charge dans sa globalité. On ne sépare pas la tête du corps, on est un TOUT.
Une santé mentale préservée
La pratique de la sophrologie ouvre à une meilleure perception de soi et donne des outils pour venir contrer les effets délétères du stress. En sophro, on apprend à se poser, à respirer, à se calmer (c’est déjà un bon début). Un travail plus profond va venir renforcer la perception de ses limites. Ressentir ses limites, c’est se mettre à l’abri et ne pas se laisser envahir (prévention du burn-out). A la carte, des émotions qui se vivent mieux, une prise de distance face aux facteurs stressants, moins de fatigue. Un regard plus positif sur la vie.
Vers une meilleure santé physique
Être à l’écoute de soi, ce n’est pas être autocentré. On parle d’écoute de son corps, de ses émotions, des signaux qui peuvent nous alerter que quelque chose est à réajuster. Lorsque le sommeil commence à être sérieusement perturbé, quand les douleurs et les tensions s’installent, les maux de ventre, la respiration trop rapide, les migraines, les troubles digestifs... Le corps parle, et pour en prendre soin, il ne suffit pas de courir une heure par semaine, il faut aussi le ressentir pleinement et positivement. Quand on sait que trop de stress affecte significativement le système immunitaire, il est temps de tourner le regard vers soi (selon une étude américaine publiée en 2004, le stress chronique serait à l’origine de la quasi-totalité des maladies graves).
Prendre soin de son esprit, c’est donc prendre soin de son corps, et inversement. Ce concept millénaire totalement intégré en Orient fait peu à peu sa place en Occident (yoga, tai chi qui sont en plein essor).
Forts de cette constatation, de plus en plus de professions médicales conseillent la sophrologie et d’autres méthodes non médicamenteuses comme supports aux traitements allopathiques. Cette médecine dite « inclusive » est déjà auto-pratiquée par un large public en complément d’un suivi médical classique, pour un meilleur confort de vie.
Je le constate tous les jours dans mon cabinet auprès des personnes qui me sont adressées (burn-out, anxiété, cancer, insomnie…). Après une séance de sophrologie, on se sent libéré, plus ancré, plus confiant.
Voici une liste non exhaustive des bienfaits de la sophrologie sur la santé mentale et physique (après une pratique régulière) :
Bienfaits physiques :
Diminution des tensions corporelles et nerveuses
Baisse de la sensation douloureuse
Respiration plus ample et plus fluide, sensation de calme
Amélioration de la qualité du sommeil
Diminution de la fatigue physique
Sensation de se sentir mieux dans son corps
Bienfaits psychiques :
Baisse du niveau de stress (aigu et chronique) et de l’anxiété, des ruminations mentales
Meilleur accueil des émotions, sans lutte intérieure
Amélioration de la concentration et de la clarté mentale
Regard plus positif sur la vie
Amélioration de la relation à soi, et par extension aux autres
Restauration de la confiance en soi et de la sécurité intérieure
Déroulement d’une séance :
Après un temps de parole nécessaire à l'expression de son état d'être, le consultant est guidé par le sophrologue dans une séance de relaxation dynamique.
Cela commence par l’apprentissage de la respiration consciente (on prend conscience de son souffle, de sa qualité, de sa sensation, et on va le travailler). On revisite aussi son schéma corporel, invité à ressentir les sensations du corps et tout ce qui s'y manifeste, le mouvement du souffle.
Au fil des minutes, la respiration s’harmonise, le tonus musculaire se relâche, tout comme le mental qui s’apaise et se déconnecte. A la fin de la séance, on se sent nettoyé de ses tensions, plus serein, plus posé.
Grâce à la plasticité neuronale, la répétition des exercices conduit progressivement à un changement de paradigme et à des prises de conscience qui amènent naturellement à poser un regard nouveau sur sa propre vie et sur le monde. On est plus conscient de soi, plus enclin à dépasser ce qui nous limite, plus à l'écoute de ses véritables aspirations.
Dans l'exercice de mon métier, j'ai la joie de voir des gens s'épanouir au fur et à mesure qu'elles s'ouvrent à une respiration plus ample, plus harmonieuse. La posture du corps se modifie tout comme l'esprit qui ose prendre sa place, reconnaître sa valeur, s'appuyer sur ses ressources. Je suis moi aussi passée par ce chemin où j'ai laissé bon nombre de mes peurs, de mes doutes existentiels. La sophrologie ne prétend pas changer qui nous sommes. Elle va simplement dépoussiérer l'inutile pour que la couleur de chacun puisse s'exprimer librement et sans contraintes.
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