"Je vous consulte parce que je n'arrive plus à dormir correctement. Je m'endors facilement, mais je me réveille à 3 heures du matin et là, c'est très compliqué pour me rendormir. Je pense au travail, j'ai des angoisses qui arrivent, et j'attends l'aube pour me lever, fatigué. Ma concentration baisse et il m'arrive d'oublier des choses importantes. J'en viens à redouter d'aller me coucher. Est-ce que la sophrologie peut m'aider à mieux dormir?" Arnault, 41 ans.
Quand le sommeil est dégradé, la santé trinque (souvent).
L’altération de la qualité du sommeil peut entraîner des risques sérieux pour la santé, c’est pourquoi il est important de rester très vigilent à la qualité de nos nuits.
Le sommeil a des vertus récupératrices sur le plan physique, psychique et émotionnel.
Bien dormir, c’est renforcer son capital santé. Pendant que nous dormons, notre corps et notre cerveau travaillent au renforcement de l’immunité, à la cicatrisation et au renouvellement des tissus, à la fabrication de l’hormone de croissance chez les enfants, à la mémorisation et classification des informations emmagasinées dans la journée.
Avec la suractivité du monde moderne, nous dormons en moyenne une heure de moins qu’il y a 30 ans. La faute à nos agendas surchargés, à la charge mentale, aux écrans omniprésents qui empiètent sur les heures de sommeil. Mais le responsable principal est le stress auquel nous sommes soumis quotidiennement. Il retarde l’endormissement et altère la qualité du sommeil. Lors d’un réveil nocturne , si les ruminations mentales prennent le dessus, il est très dur de se rendormir. C'est l'accès direct aux insomnies.
Et plus le sommeil est dégradé, plus on redoute d’aller se coucher. Il faut briser ce cercle vicieux.
A court terme, nous savons que mal dormir provoque des changements d’humeur : irascibilité, nervosité, fatigue, émotions à fleur de peau. Mais quand l’équilibre est rompu sur du long terme, cela peut engendrer des problèmes de santé plus sérieux : risques cardio-vasculaires, pathologies diverses, dépression, burn-out....
Relaxation, techniques respiratoires, activité physique...il faut agir.
Pour diminuer les troubles du sommeil, il ne faut pas hésiter à bousculer certaines habitudes de vie : se dépenser davantage dans la journée, prendre du temps pour décompresser, se coucher plus tôt, remplacer l’écran par un livre, faire de la relaxation...
Et si l’on est attentif aux signaux du corps, on devrait aller se coucher dès que notre organisme réclame du repos. Bâillements, paupières lourdes, somnolence... on file au lit ! Mais ces appels du corps sont souvent ignorés et repoussés à plus tard. Voilà comment on rate un premier cycle de sommeil.
La sophrologie en réponse aux troubles du sommeil ?
Oui, et pour cause. Lors d’une séance en sophrologie, on plonge dans un état de conscience profond, entre veille et sommeil. C’est ce que l'on nomme le niveau « sophroliminal ». Ce moment où l’on se détache de ses pensées est l’antichambre du sommeil. Lorsque l’on est entraîné à cet exercice, on peut reproduire cet état de somnolence, qui va suspende les pensées mentales et diminuer le tonus musculaire. En appliquant certaines techniques respiratoires, on va stimuler le système nerveux autonome parasympathique (repos et récupération) et glisser progressivement vers une détente profonde qui va nous faire sombrer dans un sommeil profond et récupérateur.
Cela demande un travail régulier, certes, mais les résultats sont là. En quelques séances, on peut déjà constater une nette amélioration de la qualité du sommeil, je le constate dans ma pratique.
Mais ce n'est pas tout. Il incombe à chacun de chercher ce qui peut l'aider à mieux dormir car il suffit parfois de peu : un masque sur les yeux pour s'apaiser, des bouchons d'oreilles pour limiter les bruits, une musique relaxante, quelques lignes dans un carnet pour se délester des ruminations mentales... il faut tester et appliquer ce qui marche sans se décourager.
Bonne nuit ;)
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